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LA SYNCHRONICITÉ une mini-encyclopédie...
Pierre-Etienne Gautier, annonce la prochaine mise en ligne de son encyclopédie de la synchronicité, concept jungien auquel les psychanalystes et nombreux autre spécialistes sont très attaché...
Les documents seront en libre accès gratuit.

LE PSYCHANALYSTE ET LA SYNCHRONICITÉ
La vie quotidienne est remplie de synchronicités, de moments où des événements apparemment aléatoires se produisent en même temps et qui semblent avoir une signification profonde.
Par exemple, vous pensez à un ami que vous n'avez pas vu depuis longtemps et vous recevez un appel téléphonique de cette personne quelques minutes plus tard.
Il est important de noter que la synchronicité ne doit pas être confondue avec la simple coïncidence ou le hasard. Les événements synchronistiques ont une signification personnelle pour la personne qui les vit, alors que les simples coïncidences n'en ont pas.
La vie quotidienne peut être remplie de synchronicités, mais il est important de ne pas les rechercher ou de les interpréter de manière forcée. Les synchronicités se produisent naturellement et sont souvent des signes que nous sommes sur la bonne voie ou que nous devons prêter attention à quelque chose de particulier.
La synchronicité aide le psychanalyste Pierre-Etienne Gautier à comprendre sa place dans l'univers et lui donne un sentiment de connexion avec le monde qui l’entoure. Elle l’aide également dans l’exercice de sa pratique professionnelle.

LA SYNCHRONICITE
Le concept.de synchronicité est une théorie développée par Carl Gustav Jung qui décrit la coïncidence de deux événements qui n'ont pas de lien de cause à effet mais qui sont liés par leur signification. Selon Jung, ces coïncidences peuvent être interprétées comme des signes ou des messages de l'inconscient, et peuvent être utilisées pour comprendre les motifs inconscients qui sous-tendent le comportement et les expériences d'un individu.
La synchronicité concerne principalement les personnes intéressées par la psychanalyse, la psychologie, la spiritualité, la philosophie, l'ésotérisme et la parapsychologie. Elle intéresse les personnes qui cherchent à comprendre le sens de leur vie, qui s'interrogent sur la nature de la réalité et qui cherchent à élargir leur compréhension du monde.
La synchronicité est associé aux travaux de Jung ainsi qu’à d’autres spécialistes.
La synchronicité peut également concerner les personnes qui s'intéressent à la physique quantique, car elle est souvent associée à l'idée que tout est interconnecté et que les événements apparemment séparés peuvent être liés de manière mystérieuse.
Voir la THÉMATIQUE : JUNG – SYNCHRONICITÉ (121 DOCUMENTS AU FORMAT .PDF – (17/05/2023)

MINI ENCYCLOPEDIE DE LA SYNCHRONICITE
En 1751 parurent les deux premiers tomes de l'Encyclopédie dont Diderot a défini l'enjeu en des lignes à juste titre mémorables :
« Le but d'une encyclopédie est de rassembler les connaissances éparses sur la surface de la terre; d'en exposer le système général aux hommes avec qui nous vivons, et de le transmettre aux hommes qui viendront après nous; afin que les travaux des siècles passés n'aient pas été inutiles pour les siècles qui succèderont; que nos neveux devenant plus instruits, deviennent en même temps plus vertueux et plus heureux; et que nous ne mourions pas sans avoir bien mérité du genre humain ».
Extrait du sommaire de la MINI-ENCYCLOPÉDIE de la SYNCHRONICITÉ de P-E. Gautier
Carl Gustav Jung et la synchronicité
La synchronicité dans la vie quotidienne, en philosophie, en psychanalyse, en psychologie, en politique, dans les media, dans la littérature, au cinéma, en médecine, dans la recherche...
La coïncidence et le hasard, les jeux de hasard...
La causalité et la synchronicité, ...
La sérendipité, ...
Synchronisme et simultanéité, ...
Les théories : Champs Morphiques, Ordre Caché, Champ Akashique, ...
La synchronicité et la physique quantique, Massimo Teodorani, ...
La synchronicité pour : les psychanalystes reconnus, Camus, Sartre, Charpak, Reeves, Lorenz, Pasteur, Einstein, Voltaire, Marie-Louise von Franz, ...
Les ouvrages sur les concepts : synchronicité, hasard, coïncidence chance, ...
600 fiches et dossiers
Une bibliographie illustrée, des index pour une recherche par tires des concepts, par mots, par thèmes, par auteurs
Un travail entrepris par l’auteur Il y a plus de 30 ans, d’abord par pur intérêt personnel, puis pour nourrir le site internet « psychaanalyse.com » pour aboutir à un ouvrage de vulgarisation commenté et illustré. qui pourra être mis à jour régulièrement comme le permet les travaux numérisés.

L'ARGENT DANS LA CURE PSYCHANALYTIQUE
La question est souvent posée de la place qu'occupe le paiement dans le traitement psychanalytique. On entend dire que le coût en est généralement élevé, ce qui aurait un caractère discriminatoire et favoriserait l'accès à l'analyse des milieux aisés.
En fait, le paiement demandé est généralement en rapport avec les possibilités financières de chacun. Son montant fait l'objet d'un contrat, discuté au début de la cure. Toutefois, il est vrai que le coût d'une analyse, relatif suivant les personnes, est généralement de nature à entraîner un remaniement du système de consommation retenu jusqu'à présent par celles-?ci. Le coût ne doit pas plus être négligeable qu'il ne doit être inaccessible : il doit juste correspondre au niveau qui dérange le patient dans ses habitudes, sans pour autant le conduire à une perte financière insupportable. D'autres justifications du paiement ont été données :
• il faut payer pour prendre son analyse au sérieux par le patient.
• il faut rétribuer l'analyste pour ne pas avoir à "le payer" plus tard. Dans ce cas, l'argent intervient comme un tiers en mesure de "liquider" la dette ressentie par le patient à l'égard de son analyste
• l'argent donné est un équivalent symbolique du sacrifice de la jouissance. Le plaisir pulsionnel qui aurait pu être pris avec cet argent dépensé dans un système de consommation se trouve différé, ce qui favorise le travail de verbalisation du patient. Je paye donc j’ai le droit d’attendre d’être guéri.
D'autre part, il faut penser que l'analyste a tout simplement besoin de vivre de son travail, et qu'il doit être rémunéré suivant ses qualifications.
Précisons qu'il est évidemment toujours possible d'effectuer une analyse avec un médecin psychiatre qui propose un remboursement de ses actes auprès de la Sécurité Sociale. Toutefois, beaucoup d'entre eux demandent aux patients un complément de paiement personnel. Néanmoins, tous les psychiatres ne sont pas psychanalystes et peuvent refuser de traiter leurs patients et leur conseiller de consulter un psychanalyste libéral.
L'éventail des tarifs est très large, d’un objet personnel pour les enfants, jusqu'à 70 ou 150 € par séance pour un adulte (en moyenne). Le prétexte de l'argent est souvent un point de résistance à l'entrée ou à la poursuite de l'analyse. Freud notait que d'importants facteurs sexuels jouent leur rôle dans l'appréciation de l'argent, et que l'on voyait les gens traiter de la même façon les questions d'argent et les faits sexuels, avec la même duplicité, la même pruderie et la même hypocrisie. Pour lui, les frais occasionnés par une analyse ne sont qu'en apparence excessifs : " Sans même parler du fait que la santé, la faculté d'agir, d'une part, et une dépense raisonnable, d'autre part, ne sont pas des grandeurs comparables, on peut dire en voyant ce que les malades dépensent sans fin dans les maisons de santé et pour les traitements médicaux, qu'en se soumettant à une psychanalyse couronnée de succès, ils font une bonne affaire."(1)
(1) S. Freud, La technique psychanalytique, PUF, p. 92

QUID DE LA PSYCHANANLYSE JUNGIENNE ?
La psychologie analytique ou « psychanalyse jungienne», est une théorie psychologique élaborée par le psychiatre suisse Carl Gustav Jung à partir de 1913. Créée au départ pour se différencier de la psychanalyse de Sigmund Freud, elle se propose de faire l'investigation de l'inconscient et de l'« âme », c'est-à-dire de la psyché individuelle.
L'histoire de la psychologie analytique est intimement liée à la biographie de C. G. Jung. Représentée dans ses débuts par l'« école de Zurich », avec Eugen Bleuler, Franz Riklin, Alphonse Maeder et Jung, la psychologie analytique est d'abord une théorie des complexes psychiques, jusqu'à ce que ce dernier, dès sa rupture avec Freud, en fasse une méthode d'investigation générale des archétypes et de l'inconscient, ainsi qu'une psychothérapie spécifique.

BESOIN DE CONSULTER UN PSYCHANALYSTE
Pierre-Etienne GAUTIER est un psychanalyste jungien dont le cabinet est situé dans le sud-ouest de la France, à Dax.
Qu'il s'agisse de confiance en vous, de crises d'angoisse, de panique, de dépression, d'insomnies, d'hyperactivité, de vos soucis, de troubles compulsifs ou alimentaires, de l'impression de revivre la même histoire, de broyer du noir, de difficultés relationnelles ou professionnelles, de traumatisme ou d'une autre souffrance, Pierre-Etienne Gautier vous accueille dans son cabinet de psychologie analytique, uniquement sur rendez-vous.
Pierre-Etienne Gautier vous propose, au travers d'une consultation de psychologie analytique jungienne, la thérapie et les techniques psychothérapiques les plus adaptées pour élaborer des pistes de solutions.
Retrouvez ses coordonnées dans l’annuaire Pages Jaunes à la rubrique « Psychanalyste ».

BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE DE JULIA DE FUNES, philosophe
COUP DE PHILO... : Sur les idées reçues (ill. Nadège Duruflé), éditions Michel Lafont, 18 mars 2010, 255 p.
SOCRATE AU PAYS DES PROCESS, éditions Flammarion, 29 mars 2017, 144 p.
Avec Nicolas Bouzou, LA COMÉDIE (IN)HUMAINE ; COMMENT LES ENTREPRISES FONT FUIR LES MEILLEURS, éditions de l'Observatoire, 5 septembre 2018, 176 p.
Luc Bretones, Didier Carré, Olivier Trannoy et Julia de Funès (épilogue), FUTUR DU TRAVAIL : PRIVILÈGE D'ELITE OU RELANCE DE L'ASCENSEUR SOCIAL ? , Institut G9+, 23 janvier 2019, 290 p.
LA VIE DE BUREAU OU COMMENT JE SUIS TOMBÉE EN ABSURDIE, J'ai lu, 20 mars 2019, 160 p.
DÉVELOPPEMENT (IM)PERSONNEL ; LE SUCCÈS D'UNE IMPOSTURE, éditions de l'Observatoire, 18 septembre 2019, 160 p. Ce qui changerait tout sans rien changer : Et après ?, éditions de l'Observatoire, 18 mai 2020, 24 p.
LE SIÈCLE DES ÉGARÉS, éditions de l'Observatoire, 19 octobre 2022, 176 p.

BIOGRAPHIE
Julia de Funès est la petite fille de l’acteur Louis de Funès. Mais elle est surtout docteure en philosophie et également diplômée d’un DESS en ressources humaines.
Julia a commencé sa carrière professionnelle dans les ressources humaines, en tant que spécialiste des recrutements pendant 10 ans. En entreprise, elle a été confrontée à ce qu’elle appelle « le monde du non-sens absolu » : l’entreprise est selon elle devenue le lieu de l’absurde et le travail n’est désormais plus une fin en soi.
Après cette carrière, elle décide de retourner à la philosophie, sa première passion, sans pour autant quitter totalement le monde de l’entreprise. Elle fonde en 2010 un cabinet de conseils et intervient dans les entreprises. Elle a également publié cinq livres, eux aussi à la frontière des mondes de la philosophie et des entreprises.
Julia de Funès n’est pas avare de critiques concernant les entreprises actuelles. Selon elle, l’absence de sens les paralyse : il y a trop de procédures, trop de moments inutiles. Même si les idées pour améliorer le bonheur de leurs salariés ne manquent pas, il n’y a jamais eu autant de maladies socio professionnelles. D’après elle, il faut d’avantage laisser s’exprimer les salariés et redonner du sens à leur travail.
Julia de Funès a animé le programme court « Le bonheur selon Julia » sur France 5 avec Frédéric Lopez et intervient régulièrement à la TV ou à la radio pour rendre concrète la philosophie auprès du grand public. A travers ces interventions ou en tant que conférencière, elle souhaite combattre les idées reçues qui empêchent les changements de mentalité, notamment dans les méthodes de management des entreprises.
En conférence, Julia de Funès intervient depuis plus de dix ans sur les thèmes du management, du développement personnel(qu’elle appelle développement impersonnel), et les problématiques liées à la Qualité de Vie au Travail.

C'ÉTAIT MIEUX AVENT !
C'ÉTAIT MIEUX AVENT !
Julia de Funes - Philosophe, essayiste et conférencière #philosophie #travail #management #LinkedInTopVoices
A l’heure de l’embourgeoisement du jouet, de plus en plus technique et perfectionné, (consoles, lasers, drones, robots infrarouges, créatures intelligentes...), ouvrir une petite fenêtre cartonnée pour y découvrir un chocolat au goût douteux pourrait sembler bien fade et bien désuet.
Et, pourtant, les calendriers de l’Avent n’en finissent pas de se multiplier dans les supermarchés et d’enthousiasmer nos enfants. C’est devenu un véritable business, chaque marque a désormais le sien, plus de 50 millions d’euros de chiffres d’affaires, 12 millions de ventes l’an dernier, et une croissance de 12%[1].
Rappelons que l’Avent vient du latin adventus qui signifie "avènement". L’avènement est une phase d’attente, d’évolution progressive et continue jusqu’à - l’évènement- que sera la soirée de Noël et l’arrivée des cadeaux. Pourquoi cette période de l’Avent demeure-t-elle si magique pour les petits comme pour les grands ?
L’Avent, cette attente longue de 24 jours, cette succession répétitive de 24 fenêtres de calendrier à ouvrir, ce temps qui passe sans que rien ne se passe vraiment, pourrait conduire à une forme de lassitude. Mais c’est tout l’inverse ! L’attente n’est pas ennui, car s’ennuyer c’est ne plus rien attendre…
L’attente est au contraire une intensité croissante, une excitation grandissante, une montée du désir… Le désir s’aiguise à mesure que l’attente s’exaspère. Le désir exulte de pouvoir attendre encore la culmination du plaisir. Aussi jouit-on moins d’être satisfait que de l’imminence de cette satisfaction. C’est pourquoi le désir se transforme en douce mélancolie une fois les paquets déballés, la fête terminée et l’attente éteinte.
Aussi, l’Avent est une temporalité vive, en quête, à l’affut, aux aguets. Contrairement à la patience, qui n’est qu’un délai, l’attente reste attentive. Cette période de Noël joue moins avec l’impatience des enfants qu’avec leur ignorance. Le chocolat de la case 24 sera-t-il plus gros, meilleur, plus coloré, ou d’une autre nature que celui des 23 autres fenêtres ? "Aurai-je bien les cadeaux commandés à Noël" se demandent nos enfants chaque jour ? De même qu’en attendant la femme ou l’homme qu’on aime, on ne sait si on la/le reverra ou si elle/il nous aimera encore… D’où la vitalité de l’attente, par opposition au calme de la patience.
En somme, cette période d’attente qu’est l’Avent nous fait sentir la vitalité de notre désir, et nous apprend qu’on jouit moins de ce qu’on obtient que de ce qu’on espère.
[1] https://www.francetvinfo.fr/decouverte/noel/noel-le-business-du-calendrier-de-l-avent_1935223.html
Pause philo publiée dans Madame Figaro le 7 décembre 2018
© https://www.linkedin.com/pulse/cétait-mieux-avent-julia-de-funès?trk=public_profile_article_view

PETITE METAPSYCHOLOGIE DU FOOTBALL
CE QUE J'EN PENSE... DES PIEDS A LA TÊTE...
Petite métapsychologie du football
Par Guy Maruani
Dans Psychothérapies 2008/2 (Vol. 28), pages 135 à 139
Résumé
Le football est un compromis de sublimation entre la guerre et la chasse. Le retour des éléments pulsionnels refoulés s’effectue sous la forme du jeu de tête (dénégation de la décapitation de l’adversaire) et du tabou des dix doigts de la main (sauf le gardien de but, donc 10 + 1 dans chaque équipe). La virtuosité individuelle et l’efficacité collective donnent un plaisir esthétique.
La télévision a complètement changé le vécu du football. On ne va plus au stade pour regarder du jeu (on voit bien mieux sur l’écran grâce aux ralentis, aux angles multiples, etc.), mais pour partager une expérience émotionnelle, ce qui expose à l’irrationalité et à la violence. Les « spectateurs » y gagnent une identité, rare marchandise de nos jours, et la purification de leur Moi par la projection de la haine sur l’Autre – équipe, supporters ou arbitre, peu importe.
Voir l’article sur ce site : THÉMATIQUES : CULTURE ET DIVERTISSEMENTS : LE FOOTBALL EST LA SEULE GUERRE OU IL Y A DES VAINQUEUR

SEUL LE FOOTBALL RÉUNIT A CE POINT L’AMOUR ET LA VIOLENCE
SIGMUND FREUD : "SEUL LE FOOTBALL RÉUNIT A CE POINT L’AMOUR ET LA VIOLENCE"
Le 23 septembre 1939 mourait le père de la psychanalyse, Sigmund Freud. Cela n'empêche pas de lui demander son avis sur le football: tactique, sexe, argent, supporters, transferts, il livre des analyses précises.
Par Jean-Baptiste Mauvais
Docteur Freud, comment expliquez-vous le succès planétaire du foot ?
Le foot, c’est de la pulsion sublimée. Pulsion de vie, pulsion de mort. Éros et Thanatos. La pulsion de vie, qui crée, relie et réalise: la passe, le but, la célébration collective, la victoire... La pulsion de mort Thanatos défait le lien et réduit à néant: tacler pour faire mal, renoncer à faire corps tactiquement, lâcher l’entraîneur…
Ce que vous décrivez pourrait être appliqué à n’importe quel sport, cher Docteur…
(Il allume un cigare) Sûrement pas! Dans les autres sports de balle, le ballon est lancé sans choc ni décharge entre le corps et l’objet. Au foot, celui qui frappe dans la balle revit dans ce simple geste cet amour et cette guerre, cette naissance et cette mort: le contact, ce lien à l’autre – la balle puis le coéquipier – qui font la vie, et ce choc qui, s’il libère, est aussi un coup, une violence et une rupture. Seul le football réunit à ce point la vie et la mort, l’amour et la violence dans le même geste.
Pulsion de vie, pulsion de mort… et le sexe dans tout ça ?
Il est au cœur du jeu, bien sûr! Le foot, c’est la rencontre rêvée du masculin, le pied, ce merveilleux phallus jamais flasque, le poteau d’une part, et du féminin d’autre part, que chaque lieu et chaque objet du football semblent réincarner. (Rêveur…) Le ballon, courbes rassurantes de l’amante ou de la mère; le rond central, centre de tout jeu et de toute jouissance, à moins que ce ne soit la coupe, forme oblongue, et creuse, à conquérir; le tunnel, sombre conduit qui donne accès au terrain de tous les plaisirs, gazon entretenu ou sauvage. Le but, ce "territoire interdit, le mystère féminin ou le corps de la mère, au choix", comme le dira Guy Maruani. Le stade, conque close et ouverte qui ouvre sur l’infini… (Il marque une pause, songeur, regarde le ciel et déclame) L’un de mes confrères, Daniel Sibony, le dira à l’occasion d’une compétition importante qui aura lieu sur vos terres en 1998: "Et chacun dans la foule se transfère par image sur l'un des deux corps collectifs qui s'emmêlent et se pénètrent; ils portent avec eux des narcissismes publics, plutôt mâles, qui se font l'amour rageusement; le creux femelle étant le but; plutôt passif". De même que l’anthropologue Beatriz Velez verra dans "les lobs, les roulettes, les talonnades des équivalents symboliques de l’accouplement".
L’amour, le sexe, soit. Quid de la violence ?
Le "foot", c’est le pied, non pas seulement le plaisir, mais le pied enflé d’Œdipe, l’homme au pied enflé, qui couche avec sa mère après avoir tué son père. Amère défaite (je dirais: à mère défaite) de celui qui, en gagnant, perd son propre père. C’est peut-être ce qui lie si intimement Paris et Marseille dans votre football français: ces deux équipes, et les villes qu’elles représentent, incarnent à jamais la rencontre érotique et guerrière tout à la fois du Père (Par-is) et de la Mère (Mar-seille), ou de l’enfant rebelle (la Province) avec le parent (la Capitale).
Hein ?
Rejouer encore et encore le conflit fondateur qui, surmonté, permet de devenir adulte. Ou tout conflit: la rivalité entre frères et sœurs, entre pays. J’ai appelé cela "narcissisme des petites différences": c’est parce que l’autre équipe est proche, par sa localisation, son histoire, son statut, que la conflictualité s’exacerbe, en se fondant sur des différences dérisoires. D’où la dramaturgie propre aux "derbys" et autres "classiques", au sein d’un même pays ou entre nations (France-Allemagne, France-Italie, Allemagne-Pays-Bas).
Et la psychanalyse des foules ? Ce qui se passe non pas sur le terrain… mais dans les tribunes ?
Admirer, hurler, commenter, s’indigner, conspuer en tant que spectateur, c’est vivre transitoirement une régression collective, un retour à l’enfance codifié. Les accoutrements, les visages peinturlurés, les accoutrements, le torse nu des supporters les plus radicaux: sadisme et masochisme, exhibitionnisme et voyeurisme, voilà réunies toutes les composantes des pulsions que l’enfant ressent et expérimente lors des tout premiers mois et années de sa vie, lors des "stades" (est-ce un hasard?) prégénitaux, au début du long chemin qui le mènera vers une sexualité adulte.
Revenons au jeu. Selon vous, quelle est la recette d’une équipe qui gagne : la technique ? La tactique ? Le physique ? Le mental ?
Rien de tout cela. La clé réside dans l’équilibre entre le Ça, le Moi et le Surmoi. Le Ça, ce réservoir chaotique de pulsions nécessaires à toute performance, et qui revêt des formes très différentes: la course effrénée, l’envie de tacler, le coup de sang, les invectives contre l’arbitre, le petit pont taquin et rageur! Le Surmoi, ce sont les interdits, les limites, les exigences extérieures: la ligne blanche, les règles, la passe en retrait à défaut de mieux, l’arbitre, l’attachement au club, le fair-play. Et puis le Moi, cette instance qui régule et organise en conciliant les exigences du Moi et du Surmoi. Le Moi, c’est l’entraînement, la mise en place tactique, la passe assurée, le milieu relayeur conscient de ses devoirs mais capable de se projeter vers l’avant.
Humm
Le Moi a fort à faire. Les pulsions inconscientes refont toujours surface: la passe ratée, le coéquipier secrètement jalousé et "oublié" alors qu’il était en meilleure position, le but contre son camp... L’équipe qui gagne est bien souvent celle où le Moi se réalise en tenant compte des besoins du Ça et du Surmoi. Il marque une pause. D’où mon conseil à tout joueur qui voudrait franchir un palier: puisque c’est le Je (le "Ich" allemand) qui organise le jeu, je dirais: "Muscle ton «Je» Robert", si vous me passez l’expression. (Il repose son cigare)
Transferts faramineux, salaires indécents, scandale à la FIFA... L’argent rend fou le foot ?
Fou, non. Il traduit en revanche un rapport au monde infantile des individus concernés: joueurs, agents, personnages haut placés. Les sommes brassées, échangées, données ou retenues, rappellent la rétention ou au contraire le don que l’enfant fait à sa mère lorsqu’il va au pot. Ou encore: le fantasme infantile de puissance phallique, voire de toute-puissance. Ou bien celui d’un sein maternel constamment à disposition.
Tristesse… Rétention des matières fécales, régression, meurtre du père. Moi qui voyais dans le foot un divertissement sublime…
Il reste ce divertissement, ce jeu sublime. Et bien plus. Le foot, c’est, je dirais, l’élaboration de l’absence. La perte et l’espérance. Songez au "jeu de la bobine" tel que je le décris chez le tout petit enfant dans Au-delà du principe de plaisir; lancée ("fort", loin, partie) puis retrouvée ("da", ici), cette bobine permet à l’enfant de revivre, en l’élaborant symboliquement, une expérience douloureuse, la disparition momentanée de sa mère puis son retour. Je vois le football comme la perpétuelle réactualisation, cette fois collective, de cette scène fondatrice, la perte et l’espérance dans le même mouvement. Le foot, c’est aussi les transferts. Mais le "transfert" tel que je le définis au sens psychanalytique. Cette possibilité de revivre dans la relation avec le psychanalyste, les désirs, peurs, frustrations vécues dans la prime enfance, de les interroger et de les surmonter pour accéder à une pleine possession de ses moyens et de ses potentialités d’adulte. Le footballeur moderne peut être, dans les multiples "transferts" qu’il vit, non plus cet Œdipe coincé dans des désirs enfantins inavouables, mais Ulysse, ce personnage qui, d’expériences en épreuves, progresse pour devenir le joueur et l’homme qu’il a toujours été. Ultime source d’espérance: jouer au football, regarder du football, c’est aussi faire l’expérience de la finitude. De la mort. Le match qui s’arrête. L’élimination. Les lumières qui s’éteignent. Mais c’est, aussi, accéder à une dimension transcendante. Celle où la main de Dieu rencontre celle du gardien du temple. Celle où la Coupe conquise brandie vers le ciel devient un calice porté haut en hommage à la création.
(Il caresse sa longue barbe blanche, rallume son cigare, se lève et remet son chapeau avec un sourire un tantinet narquois)

PSYCHANALYSE DU FOOT - FREUD SUR LE TERRAIN
PSYCHANALYSE DU FOOT - FREUD SUR LE TERRAIN
une psychanalyse du foot, ça donnerait quoi ? Abécédaire.
par Jean-Baptiste MAUVAIS - Responsable formation postgrade et continue, Fédération Suisse des Psychologues.
A comme Acte manqué : Manifestation de l’inconscient, un compromis entre l’intention consciente ( «?Je veux aider mon équipe, je veux le gagner ce match.?» ) et le refoulé ( «?Ah ouais, vous me chambrez le virage sud, bah tiens je la mets dehors.?» ).
B comme Ballon : L’être perdu, puis retrouvé. L’amante, ou la mère.
C comme Ça : Le «?Ça?» , réservoir des pulsions chaotiques et bouillonnantes : le tacle pieds décollés, le coup franc surpuissant qui passe au-dessus, le crachat, le coup de boule, l’invasion du terrain, la coupe de Neymar. Joueur type : l’attaquant individualiste, fantasque ou teigneux.
D comme Défense : Mécanismes utilisés par le Moi pour réduire ou supprimer toute modification insupportable (perdre, être mené au score) due à des pulsions, souvenirs, fantasmes susceptibles de mettre en danger l’intégrité de l’individu : le dégagement à la va-comme-je-te-pousse, le tacle, le retour désespéré.
E comme Eros : Pulsion de vie à l’œuvre sur le terrain, la passe lumineuse, la caresse au ballon, la solidarité entre coéquipiers, les chants de supporters.
F comme Féminin : Le rond, le cercle, la courbe féminine, ou le creux, le vide à remplir : le ballon, le but, la coupe, le rond central, le tunnel pour accéder au stade, le stade lui-même.
G comme Goooaaaaaal : Le but, naissance symbolique. Le commentaire, son cri primal.
H comme Horde : Le 11 de départ, retour de la horde primitive décrite par Freud dans Totem et Tabou. Sous l’autorité d’un père tout-puissant, l’entraîneur, dont l’élimination conduira à l’édiction de règles nécessaire à la vie en société : interdit de l’inceste, interdit du meurtre. Mordre l’oreille reste autorisé.
I comme Identification et régression : Identification du public envers les joueurs, recherche du Moi idéal qu’on ne sera jamais ; déguisements, maillots, maquillages, torses bombés : retour aux pulsions enfantines, sadisme et masochisme, exhibitionnisme et voyeurisme, vécus par l’enfant lors des «?stades?» prégénitaux.
J comme Jeu : Tentative du Je (le «?Ich?» allemand) de concilier les exigences contradictoires du Ça – les pulsions bouillonnantes – et du Surmoi, le juge, le censeur : l’arbitre, la règle du hors-jeu, la ligne blanche, l’entraînement, le carton jaune, le cadre, les notes d’après-match.
K comme Kilos en trop : Le désir inconscient du retour dans le ventre maternel. Gignac likes it.
L comme Latence (période de) : Période d’accalmie, de refoulement des pulsions entre la 55e et la 72e minute (entre 5 et 11-12 ans chez l’enfant) : CJP en roue libre, possession de balle et passes latérales, après la tempête œdipienne et avant le volcan pubertaire, l’entrée de deux dragsters incandescents à la 74e.
M comme Masculin : Le pied, le poteau, le doigt levé pour célébrer un but.
N comme Névrose : Expression d’un conflit entre un désir, celui de tuer le match et les défenses liés à la conscience morale, aux interdits parentaux (ne pas faire n’importe quoi) : obsession ( «?Les gars, quoi qu’il arrive, on passe par les ailes.?» ), hystérie (roulade théâtrale) ou phobie ( «?Encore le Barça en quarts, mais c’est pas possible !?» ).
O comme Œdipe : L’homme dont le pied enflé ne l’empêche pas de tuer son père (quitter son club de toujours) pour coucher avec sa mère (le transfert dans le club honni).
P comme Pied : Phallus de substitution, toujours raide et vaillant.
Q comme Quaresma : Caresse-moi ?
R comme Réparation (surface de) : Le pré carré. La maison. On est chez soi. La faute commise dans les 11m, c’est la faute œdipienne, dans la surface familiale. Carton rouge. Et penalty. Double peine : prends-ça maman, prends-ça papa.
S comme Surmoi : Celui qui juge, joue les censeurs : conscience morale des joueurs, auto-observation (séance vidéo de 16h), la formation d’idéaux ( «?On peut aussi gagner en étant fair-play.?» ), les notes de So Foot. Joueur type : l’arbitre.
T comme Thanatos : En opposition à Eros, Thanatos est la pulsion de mort, également à l’œuvre sur le terrain : le tacle assassin.
U comme Union : Le match, réactualisation de la scène primitive, originaire (Urszene), union sexuelle des parents, observée ou fantasmée. «?Deux corps collectifs qui s'emmêlent et se pénètrent ; ils portent avec eux des narcissismes publics, plutôt mâles, qui se font l'amour rageusement ; le creux femelle étant le but ; plutôt passif.?» (D. Sibony).
V comme Va-et-vient : Attaque-défense.
W comme Winnicott : Pédiatre et psychanalyste britannique. A théorisé «?l’objet transitionnel?» : peluche, couverture, mouchoir, ballon. L’objet, toujours à proximité, permet au petiot de supporter l’absence momentanée de la mère. Le joueur pro, ce gamin.
X comme X-Factor : Xavi. Paranormal.
Y comme Yoann : Le retour du refoulé, contenus psychiques inavouables ou inconciliables avec la réalité. Reviens Yoyo. On t’aime.
Z comme Zone (défense en zone) : À trois, à quatre, à cinq. Forcément érogène.

MASSAGE KOBIDO
KOBIDO SOIN BEAUTÉ THÉRAPEUTIQUE DU VISAGE ET PROFONDE RELAXATION
Marine Clermont, kinésithérapeute
Le KOBIDO, littéralement « voie de la beauté », est un art ancestral japonais datant du 15ème siècle. Le concept est issu directement de la conception chinoise et japonaise de la beauté, qui repose avant tout sur la préservation de la santé et la recherche de la longévité. Loin des caresses classiques prodiguées par les esthéticiennes, ce « soin de beauté » énergétique a pour objectif de rééquilibrer votre organisme.
UNE PHILOSOPHIE DE LA BEAUTÉ « SANTÉ »
Le Qi (Chine) ou Ki (Japon) est une notion des cultures chinoise et japonaise qui désigne un principe fondamental formant et animant l’univers et la vie. Il circule à l’intérieur du corps par des méridiens qui se recoupent tous dans le « centre des énergies. Le KOBIDO vise le retour à l’équilibre du Ki, qui englobe les aspects spirituels, émotionnels et psychologiques de l’individu. Plutôt qu’une simple technique d’embellissement, le Kobido doit être perçu comme un chemin permettant de retrouver cet équilibre, considéré comme l’état suprême de la beauté.
UN MASSAGE TONIQUE AUX BIENFAITS HOLISTIQUES
Le KOBIDO est un massage manuel du visage consistant, selon l’état de la peau, en une alternance de lissages superficiels, de techniques de percussions rapides et appuyées, et de malaxage profond permettant de travailler les muscles sous les tissus superficiels. Loin d’être un soin douceur, il est plutôt très dynamique tout en restant agréable. Il s’adresse à toute personne, femme ou homme, désireuse de préserver la jeunesse de sa peau mais aussi de miser sur une méthode qui agit au-delà de l’aspect physique. En effet, la dimension énergétique prodiguée par la dextérité de Marine Clermont permet d’en ressentir tous les bienfaits.
UN GESTE AUX EFFETS ANTI ÂGE À LONG TERME
Outre sa dimension énergétique, le KOBIDO améliore significativement l’état de la peau et ralentit le processus de vieillissement. Pratiqué de manière régulière, il permet de :
• ralentir le vieillissement cutané : il tonifie, raffermit et redessine l’ovale du visage
• stimuler la circulation sanguine et lymphatique
• relaxer les muscles du visage et détendre la nuque
• favoriser la production du collagène
• effacer les effets de la fatigue et du stress à l’origine des rides
• régénérer les tissus pour purifier, drainer et ré-oxygéner
• prévenir et diminuer les rides, les poches et les cernes
• améliorer l’éclat du teint
• apporter une profonde relaxation
Un massage du visage tonique et bénéfique à s’offrir pour prendre soin de soi corps & âme !
© https://madamebienetre.com/massage-kobido-soin-energetique-du-visage/

SHIATSU thérapie corporelle d'origine japonaise
Le shiatsu agit sur les différents niveaux énergétiques du corps, physique et psychique. Depuis 1955, le Ministère Japonais du bien-être et de la Santé reconnait le Shiatsu comme une thérapie du toucher qui permet de corriger les dérèglements internes, améliorer et maintenir la santé et traiter certaines maladies spécifiques.
En France, le Shiatsu n'est pas définie comme une "technique thérapeutique", au sens littéral du terme. Sa pratique a pour but de mobiliser les forces internes et les capacités d'auto-guérison d'une personne.
Le travail du praticien consiste à effectuer des pressions avec les pouces, les mains, sur un méridien (canal énergétique), des stimulations des points énergétiques, des mobilisations, des étirements. Toutes ces manœuvres ont pour objectif d'harmoniser la circulation de l'énergie vitale (Ki) de la personne pour optimiser le fonctionnement des organes et des grandes fonctions qui s'y rattachent. Cette notion fait référence au concept de la Médecine Chinoise, laquelle considère l'apparition d'une maladie lorsque le système énergétique est déséquilibré. Le Shiatsu permet de prévenir ces déséquilibres pour éviter à la maladie de s'installer, ou de les corriger en cas de syndromes déclarés.
Shiatsu et système nerveux
Le Shiatsu agit particulièrement sur le système nerveux. Il apporte des effets immédiats : de détente, de relaxation, physique et psychique contribuant à améliorer le bien-être. Il équilibre le système énergétique dans sa globalité pour maintenir la vitalité :
• Réduire le stress et équilibrer la vie émotionnelle.
• Améliorer la qualité de sommeil.
• Stimuler la circulation sanguine et lymphatique.
• Renforcer le système d'autodéfense de l'organisme (immunité).
• Réduire les tensions, les douleurs musculaires et articulaires.
• Soulager les inconforts et troubles digestifs.
Le shiatsu peut être pratiqué comme une thérapie complémentaire. Il aide le corps à se réparer. Il convient parfaitement aux organismes et esprits surmenés. En revanche, le shiatsu ne se substitue pas à un accompagnement par un professionnel de santé mais complète le traitement médical.
Shiatsu et douleur
La douleur, contrôlée par le système nerveux, est un signal pour nous dire que quelque chose ne va pas dans notre corps. Quand elle devient chronique, elle affecte énormément la qualité de vie de la personne qui souffre, explique la praticienne. Par son approche globale, le Shiatsu considère la souffrance physique et émotive de la personne. Il soulage la plupart des phénomènes douloureux récents ou chroniques.
Shiatsu et dépression
La dépression est un déséquilibre du système nerveux et un épuisement des ressources, qui entraîne de nombreux troubles (tristesse, repli, troubles du sommeil, peur…). Le Shiatsu propose une prise en charge globale de la personne et va agir sur plusieurs plans : physiologiques, chimiques, mécaniques et psycho-émotionnels. Du point de vue de la Médecine Chinoise, la dépression et les troubles émotionnels associés, peuvent être reliés au vide organique d'un ou plusieurs organes énergétiques. Après avoir identifié les déséquilibres énergétiques de la personne, le praticien va travailler sur le méridien et donc l'organe associé qui est en déficit.
En cas de dépression, "le Shiatsu peut se recevoir de façon régulière selon les symptômes et les besoins" conseille l'experte.
Shiatsu et stress
Le stress ou surmenage est aussi une grande cause de consultation en Shiatsu. Du point de vue du Shiatsu, le stress va désorganiser la circulation sanguine et l'équilibre énergétique en élevant la tension artérielle et en déchargeant les hormones du stress en grande quantité (adrénaline, cortisol) et en continu. Le Shiatsu, en rétablissant la bonne circulation énergétique, en calmant l'esprit, va prendre en charge les symptômes liés au stress : perturbations nerveuses, fatigue, colère, peur, respiration bloquée, palpitations, hypertension réactionnelle... Le praticien de Shiatsu aura un rôle d'éducateur, de conseil pour aider la personne à comprendre l'importance de se poser afin d'éviter un "burn out".
Merci à Valérie Capel, praticienne de shiatsu et formatrice à Paris.
Samantha Pagès, journal des Femmes
©https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-sante-du-quotidien/2696167-shiatsu-c-est-quoi-definition-bienfaits-medecine-chinoise/

QI GONG - UNE PHILOSOPHIE DE VIE
Le principe du Qi Gong est d'arriver à reconnaître et à maîtriser le « Qi », l’énergie vitale, qui est une référence de la médecine chinoise. Grâce au Qi gong, on retrouverait cette énergie par le corps. L’extrême lenteur des mouvements permet de déceler les blocages et de ressentir l’énergie. La prise de conscience du transfert du poids du corps d’une jambe à l’autre et le jeu d’alternance des bras et des jambes représentent physiquement l’équilibre des forces du Yin et du Yang. Selon la tradition, ces deux éléments doivent être en harmonie pour atteindre notre bien-être. La respiration lente, profonde et régulière accompagne les mouvements. La méditation associée viennent compléter les mouvements.
Au-delà de l’exercice physique, le Qi Gong, grâce aux principes de la médecine chinoise du Yin et du Yang, représente une philosophie de vie, une voie d'accomplissement spirituel et de connaissance de soi.
Le principe de cette méthode est de parvenir à identifier et maîtriser le “Qi” en utilisant le corps. Les exercices sont lents d’exécution et permettent de trouver les potentiels blocages, supprimer ses derniers et ressentir l’énergie passer à travers le corps et l’esprit. C’est une pratique régulière qui permettrait d’enclencher le processus d’autoguérison du corps.
Une pratique du Qi Gong est simple, en plus d’être à la portée de tous. Certaines méthodes sont plus adaptées pour les individus souhaitant renforcer leur base musculaires, particulièrement leur tendons. D’autres formes de Qi Gong sont recommandée pour les troubles du sommeil ou certaines maladies chroniques. Il a été prouvé scientifiquement que le Qi Gong peut être indiquée comme prévention et comme solution. Une pratique récurrente du Qi Gong permet de réduire plusieurs troubles.
Les bénéfices attendus par les spécialistes de façon empirique sont nombreux, dans une optique de prévention et d’amélioration de la santé globale, puisqu’ils permettraient d’activer les mécanismes d’auto-guérison du corps grâce à l’harmonie retrouvée entre le corps, la respiration et la conscience. On peut ainsi noter :
• Amélioration des fonctions vitales (respiration, digestion, système nerveux, cardiovasculaire).
• Contrôle du système nerveux central donc du stress et des émotions.
• Mise en mouvement des liquides du corps (sang, lymphe, moëlle épinière…).
• Massage interne des organes.
• Compression-décompression douce du squelette qui retarde le vieillissement.
• Développer souplesse et équilibre.
© https://www.medoucine.com/pratiques/qi-gong

LA GUERRE PSYCHOLOGIQUE
La guerre psychologique est l'utilisation de techniques psychologiques pour amener l'adversaire à penser qu'il est en position de faiblesse ou qu'il a intérêt à se rendre. C'est la guerre par les idées plutôt que par les armes matérielles.
S'il on utilise une métaphore, la guerre psychologique peut être assimilée à une partie de poker où chaque joueur cherche à se présenter aux autres comme celui ayant la meilleure main, en bluffant. C’est, comme l'a dit Sun Tzu, L'Art de la guerre qui consiste à jouer des faiblesses de l'adversaire pour le subjuguer (de l’anglais « to subdue », issu de l’ancien français « soduire », lui-même issu du bas latin « subdere »).
Dans l’économie politique de la « théorie des contextes » chez Anthony Wilden, la guerre psychologique est un enveloppement stratégique d’attaque au niveau supérieur de la commande politique. Le niveau politique est visé, car important supposé décider de l’attribution des ressources (entre la paix ou la guerre dans ce cas) ; il oriente et délimite les stratégies militaires et diplomatiques possibles. Le niveau stratégique choisi oriente et délimite les « batailles » possibles dans lesquelles se trouvent les combats tactiques orientés et délimités par la stratégie de la Bataille. Sans cette orientation et délimitation, le Maréchal Erwin Rommel volait de victoire tactique en victoire tactique vers la défaite finale de la Bataille d'Afrique du Nord.
En pratique, la guerre psychologique combine souvent l’effet de surprise psychique et un effet de choc physique ; préparés, répercutés et amplifiés par la propagande. Ainsi, la stratégie militaire de la bataille de Diên Biên Phu a amené le gouvernement français à négocier les accords de Genève. Cette stratégie militaire soutenue par la stratégie diplomatique, environ un mois après la chute de la garnison dans l’organisation par disponibilité à l’événement, dans l’enchevêtrement de Devoir Pouvoir, Savoir et Vouloir. De la même façon, l’offensive du T?t a conduit le gouvernement des États-Unis aux Accords de paix de Paris.
Toute guerre est en partie psychologique, car faite par des êtres humains utilisant des atouts physiques et de démonstration et communication. Selon les cas, la guerre est menée dans les règles de jeu d'un état de droit, ou hors de ces règles : la force du droit prime sur le droit de la force, ou au contraire les règles disparaissent dans une « mêlée générale » ou la « barbarie ».
De nombreux témoignages issus de l'histoire de l'Antiquité, du Moyen Âge et d'autres époques, ou d'anthropologues, montrent que les guerres et certains combats rituels étaient cadrés par des règles, parfois débordées. À partir de la Première Guerre mondiale, les armes chimiques, les armes de destruction massive et les moyens modernes de communication et d'influence, le « pouvoir économique » ont changé la donne, dans des proportions et formes que les historiens doivent encore cerner.
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LA DEPRESSION CHRONIQUE
QUID DE LA DÉPRESSION CHRONIQUE
La dépression est une maladie qui peut tous nous atteindre, quel que soit notre âge. On en guérit généralement, comme de toute maladie. Mais chez certaines personnes la dépression devient chronique, elle ne disparaît plus. Comment reconnaître les symptômes de la dépression chronique ? Et surtout, comment la soigner ? Une explication médicale s’impose.
La dépression chronique, qu’est-ce que c’est ?
Le trouble dépressif récurrent, ou dépression chronique, se définit par la présence de symptômes de dépression pendant au moins 2 ans. Il peut y avoir des périodes d’amélioration ponctuelles, mais qui ne durent jamais plus de 2 mois. On parle également de trouble dysthymique.
On peut rapprocher la dépression chronique de la dépression récurrente ou récidivante : dans ce cas, les épisodes dépressifs sont espacés d’au moins 6 mois.
Pourquoi la dépression revient toujours ?
D’une façon générale, il existe environ 20 % de risque de faire une nouvelle dépression, lorsqu’on a déjà vécu un épisode dépressif. Mais moins de 10 % des dépressions évoluent vers une dépression chronique sévère. Certains facteurs peuvent favoriser le passage à un état de dépression chronique ou de dysthymie :
• Une première dépression jeune, à l’adolescence ou dans les premières années de la vie d’adulte.
• Une dépression après un accouchement (dépression post-partum) mal prise en charge ou non traitée.
• L’hérédité : quand on a des parents qui ont vécu la maladie de la dépression, on a plus de risque de la vivre à son tour.
• Un traitement mal suivi ou arrêté trop tôt, lors du premier épisode dépressif : quand une dépression n’est pas bien guérie, elle a plus de risque de revenir et de se transformer en dépression chronique.
Quels sont les symptômes de la dépression chronique ?
En cas de dépression chronique, on éprouve les mêmes symptômes que pour un épisode dépressif caractérisé. On parle de dysthymie lorsque ces symptômes sont d’intensité modérée, et de dépression chronique sévère s’ils sont marqués. Les symptômes sont :
• un sentiment de tristesse permanent ;
• une perte de plaisir et d’intérêt pour les activités de la vie quotidienne ;
• une anxiété accompagne parfois la tristesse ;
• une dévalorisation de soi avec un sentiment de culpabilité ;
• des pensées négatives, autour de la mort ;
• de la colère et de l’irritabilité.
À ces signes principaux s’ajoutent des symptômes physiques de la dépression chronique, comme la fatigue, de ralentissement physique et psychique, mais aussi :
• une mauvaise qualité du sommeil (insomnies);
• une perte d’appétit ;
• des problèmes sexuels.
Bon à savoir : La dépression fait partie des 5 étapes du deuil, défini par le modèle de Kübler-Ross. Mais on ne peut pas parler des 5 phases de la dépression, ce concept n’existe pas.
Comment savoir si on a une dépression chronique ?
Une dépression chronique, c’est une dépression qui ne guérit pas ou pas complètement, ou bien encore qui récidive après quelques mois. Quand on a déjà fait un épisode dépressif caractérisé, on sait en repérer les symptômes. Si votre dépression semble revenir ou devenir chronique, vous pouvez faire un test rapide sur internet pour vous orienter. Mais c’est le médecin généraliste ou le psychiatre qui établira le diagnostic de dépression chronique.
Bon à savoir :Une forme de dépression chronique existe dans le trouble bipolaire. Elle représente un trouble psychique spécifique.
Comment sortir de la dépression chronique ?
Comme pour toutes les maladies chroniques, il faut du temps pour sortir de la dépression. Un traitement adapté et bien suivi va vous aider. Dans certains cas, la dépression chronique permet de toucher l’AAH (allocation pour adulte handicapé). On peut alors élaborer un parcours personnel et professionnel adapté.
Quel est le traitement d’une dépression chronique ?
Le traitement présente plusieurs volets :
• Des médicaments antidépresseurs à prendre pendant 18 mois à 2 ans, pour un effet sur la dépression chronique.
• Un suivi psychothérapique. Dans le cas des dépressions chroniques, les thérapies comportementales et cognitives (TCC) peuvent montrer une grande utilité : elles apprennent à transformer ses pensées négatives en une vision positive des évènements. Les thérapies d’ordre psychanalytique, à la recherche des causes profondes de la dépression, peuvent aussi représenter une grande aide.
• La création d’une relation d’aide autour de la personne malade de dépression : elle associe le médecin généraliste, le psychiatre, le psychologue, et aussi selon les cas d’autres médecins, l’entourage, des associations spécialisées, des travailleurs sociaux.
• Une prescription de sport adapté, pris en charge par la sécurité sociale. C’est un traitement naturel maintenant reconnu en cas de dépression chronique.
Pourquoi ma dépression ne guérit pas ?
Environ ? des dépressions sont réfractaires aux traitements mis en place. Quand la dépression se prolonge, on peut envisager un changement de traitement antidépresseur. Le médecin psychiatre réalise un bilan physique et psychique de la personne malade et des symptômes de sa dépression chronique. Il peut alors proposer d’autres types de médicaments, ou bien une nouvelle forme de prise en charge psychothérapique.
Peut-on travailler si on souffre de dépression chronique ?
Dépression chronique et travail ne sont pas forcément incompatibles. Si vous souffrez d’une dysthymie, une dépression chronique légère, il est souvent possible d’avoir une activité professionnelle. De nombreux témoignages existent de personnes exerçant un métier malgré une dépression chronique.
Si vous souffrez de dépression chronique sévère, vous pouvez parfois obtenir une reconnaissance d’invalidité. Le psychiatre vous aidera à remplir un dossier sur votre dépression chronique, à transmettre à la MDPH (maison départementale des personnes handicapées). Sous certaines conditions de ressources, vous pouvez alors toucher une AAH (allocation pour adulte handicapé) en cas de dépression chronique. Vous pouvez aussi travailler sous le statut de travailleur handicapé, avec des charges de travail moins lourdes et un emploi du temps adapté.
© https://www.qare.fr/sante/depression/chronique/

LA PSYCHANALYSE EN FRANCE
ENSEIGNEMENT DE LA PSYCHANALYSE EN FRANCE
En 1949, Daniel Lagache, dont l'objectif était de « séparer à l'université l'enseignement de la psychologie de la philosophie » intègre la psychanalyse à la psychologie dans le cadre d'un programme de psychologie clinique , et ce dans le but de « favoriser l'accès des non-médecins à la psychanalyse » .
En 1968, une action menée par Juliette Favez-Boutonier, Jacques Gagey et Pierre Fédida, développée ensuite par Didier Anzieu à Nanterre, débouche sur deux diplômes nationaux que délivrent les principales U.F.R. de psychologie : le D.E.S.S. pour exercer la profession de psychologue clinicien, et le D.E.A. préliminaire à la thèse de doctorat. Jean Laplanche crée en 1970 à Paris un Laboratoire de psychanalyse et de psychopathologie, en 1975 la revue Psychanalyse à l'université et en 1976, le « D.E.A. de psychanalyse » avec le doctorat qui lui sera associé au sein de la nouvelle Université Paris VII, dans l' U.E.R. des Sciences Humaines Cliniques dont il est l'un des fondateurs .
Dans son article du Dictionnaire international de la psychanalyse (2002/2005), Danièle Brun considère que, plus de cinquante ans après « l'entrée officielle de la psychanalyse à l'université », la médecine « ne lui fait plus guère de place, et la psychiatrie témoigne d'un désinvestissement progressif », tandis que « le mouvement cognitiviste se montre de plus en plus fort » . Cependant, la psychanalyse reste « présente dans la plupart des cursus en France et en Europe », ajoute-t-elle .
Aux yeux de Gérard Pommier, bien que la psychanalyse en France n'ait « jamais été autant prise en considération » et soit « devenue un fait majeur de notre culture – au sens le plus profond, comme le plus léger du terme », elle est aujourd'hui « en passe d’être bannie des universités » . Ce psychiatre et psychanalyste précise son dire en ces termes : « D’un côté – première historique – la psychanalyse vient d’être reconnue dans la loi relative à la politique de santé publique (voté en août 2004). L’article 52 de ce texte accorde le titre de psychothérapeute non seulement aux médecins et aux psychologues, mais aux membres des associations psychanalytiques » , tandis que « d’un autre côté, diverses commissions d’expertises s’acharnent à faire disparaître la psychanalyse de l’université » . L’enseignement de la psychanalyse serait donc « en voie d’élimination des facultés de psychologie. La commission d’experts de l’aeres, qui évalue les unités de recherche, ne reflète plus la diversité des paradigmes de formation de la psychologie » . Pour Gérard Pommier, « l’on ne dénombre plus les universités de psychologie où la clinique n’est plus enseignée, et encore moins celle d’orientation psychanalytique ».
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BAC PHILO 2022 - Sujet 2
Revient-il à l’État de décider de ce qui est juste ?
Analyse et enjeux du sujet :
• Le juste recoupe différents champs de réflexion. On peut distinguer le juste moral – la valeur du juste qui s’impose d’elle-même et dont nul ne décide – de ce qui peut être considéré comme juste dans une communauté politique et qui semble d’abord se présenter dans les lois et les décisions de justice. A ce niveau-là, n’est-ce pas à l’État qu’il revient de décider de ce qui est juste ?
• L’État, c’est-à-dire l’institution politique souveraine qui organise la société, n’est-il pas à même de décider de ce qui est juste ? L’État, au-dessus des individualités particulières, au-dessus des groupes d’intérêts divergents, semble incarner une forme d’universalité garante du juste. Dans une communauté politique, n’est-ce pas l’État et seulement lui qui peut, à travers ses institutions, décider de ce qui est juste ?
• Pourtant a-t-il vraiment les moyens de le faire ? Est-il d’ailleurs souhaitable que l’État se présente avec un tel pouvoir décisionnel ? L’institution étatique qui est une institution de fait peut-elle et doit-elle prétendre décider de ce qui est juste ?
• L’enjeu sera d’examiner le pouvoir de l’État, la portée de ses décisions et l’importance, dans une communauté politique de tous les acteurs qui peuvent, en dehors de l’État, œuvrer au juste.
1 / Pourquoi l’État semble-t-il pouvoir décider de ce qui est juste dans une communauté politique.
A – L’autorité politique, contrairement aux différentes autres autorités – familiale, économique – se caractérise par une aspiration à l’universalité. L’institution souveraine, garante du bien commun, est souvent pensée comme rationnelle, parce qu’elle se situe au-delà des intérêts particuliers des individus, au-delà des groupes d’intérêts, des lobbies comme on dit aujourd’hui. Cela permet à l’État, instance de l’universel, de jouer le rôle d’arbitre.
B – Comment l’État décide-t-il ?
• C’est d’abord le législatif qui incarne un tel pouvoir de décision. L’universalité de la loi, garante de l’égalité des citoyens et de la volonté générale, fait de celle-ci l’organe de la justice
• Au niveau du pouvoir judiciaire, c’est au juge qu’il revient d’appliquer la loi pour punir et sanctionner, mais aussi de l’interpréter. La jurisprudence – l’équitable aristotélicien – exprime les décisions empiriques, concrètes, au cas par cas, que prend le juge, à la fois sujet particulier et représentant du pouvoir judiciaire de l’État.
Pourtant les décisions de l’État, prises à travers les lois et les jugements permettent-elles vraiment de trancher ce qui est juste ? Un État n’est pas seulement une institution idéale, il s’incarne dans des formes de pouvoirs historiques. Pour Marx, critique de l’institution étatique, l’État est « la forme illusoire du commun », le bien commun ou la volonté générale masque les intérêts de la classe économiquement dominante dont l’État est l’instrument.
A – Légiférer ce n’est pas décider du juste car la loi dans un État de droit répond à d’autres exigences que d’incarner la justice : protéger les libertés, organiser les pratiques, garantir l’ordre et la sécurité.
B – Il serait dangereux que l’État prétende décider, trancher, arbitrer en matière de juste. Ce qui est juste reste de l’ordre de l’idéal, l’État est un pouvoir de fait. Un État qui prétendrait incarner l’idéal risque de mettre en œuvre une politique autoritaire et d’anéantir tout regard critique sur le juste.
3/ Penser et décider de ce qui est juste ne peut être du seul ressort de l’État.
A – Le juste est une valeur qui suppose un regard critique : Alain « la justice est ce doute sur le droit qui sauve le droit. » Penser le juste suppose des perspectives critiques et idéales. C’est dans cet esprit que Kant distinguait les professeurs de droit libre – les philosophes- des professeurs de droit, le droit positif. Pour penser ce qui est juste, il faut prendre en compte des perspectives cosmopolitiques qui ne sont pas celles des intérêts des États. Cette question se trouve aujourd’hui au cœur du droit international. Les déclarations des droits de l’homme, les traités internationaux sont des normes supra-étatiques qui réclament, exigent des réformes et permettent de juger négativement aussi les décisions des États.
B – Il y a des lois injustes face auxquelles il convient de penser la désobéissance civile : s’opposer aux lois au nom même de la justice. Par exemple, Tocqueville disait qu’au-delà de la souveraineté populaire qui s’incarne en République dans les décisions législatives, il faut penser la souveraineté du genre humain qui permet, au nom de la justice, de s’opposer aux décisions des États.
Conclusion :
Même si on pense l’État comme expression de la souveraineté générale (Rousseau), expression de l’universel et de la raison ( Hegel), même si face aux intérêts particuliers on peut et doit attendre de l’État qu’il œuvre au juste et en ait le souci, on ne saurait abandonner au seul pouvoir de l’État de décider du juste. Les associations de citoyens au niveau national, les traités internationaux jouent un rôle régulateur essentiel pour ne pas abandonner le juste au seul pouvoir empirique des États.
Service Campus
https://www.lemonde.fr/campus/article/2022/06/15/bac-philo-2022-corrige-du-sujet-revient-il-a-l-etat-de-decider-de-ce-qui-est-juste_6130404_4401467.html
